Qu'est-ce que l'équicie ?

C’est un métier de la médiation dans laquelle l’équicien permet la rencontre d’une personne et du cheval. 

S’appuyant sur l’observation des comportements de la personne et des comportements du cheval (éthologie) durant les séances, l’équicien établit un projet personnalisé qui répond à la demande de la personne, d’un prescripteur ou de sa famille. Ce projet est découpé en différents objectifs qui permettent d’évaluer l’avancée de la personne dans son évolution avec le cheval.

Ces objectifs s’appuient sur les capacités propres de la personne afin de valoriser ce qui est déjà acquis et de s’appuyer dessus pour progresser en laissant la personne actrice de cette évolution. L’équicien n’est là que pour garantir la sécurité et aider le bénéficiaire à se découvrir lui-même. 

Les personnes viennent pour travailler sur des apprentissages en visée éducative (respecter des règles, organiser ses actions pour atteindre un but précis, se repèrer dans l’espace, dans le temps, ...), développer ou entretenir des comportements en visée thérapeutique (motricité, mobilisation du corps, autonomie, gestion des émotions, ...) mais aussi se faire plaisir avec le cheval en visée de loisirs. 

        " Elle n’a pas vocation de soin au sens médical du terme. C’est une alternative ou un complément au soin ou à l’éducation. C’est un moyen d’aider quelqu’un à s’aider.

L’équicien a des connaissances en anatomie et en physiologie (sans être médecin), en psychologie (sans être psychologue), et en éthologie humaine et animale (sans être éthologiste)… L’équicien puise, dans des domaines spécifiques, des connaissances indispensables à sa pratique. Il croise ainsi, comme principaux métiers : médecin, kinésithérapeute, infirmier, psychologue, psychothérapeute, ergothérapeute, psychomotricien, éducateur spécialisé, moniteur d’équitation, assistant social, comptable, secrétaire…

Ces compétences sont complémentaires et indispensables au métier d’équicien. La transdisciplinarité a ceci d’intéressant qu’elle donne une vision transversale des possibilités d’action, et qu’elle permet au professionnel de se représenter la démarche du prescripteur quel que soit son champ d’application. C’est grâce à ces différentes facettes qu’il peut interagir dans des conditions ajustées et rendre des comptes en fonction de la commande. " (extrait du site d'Equit'aide)


L’équicie n’est possible que si le cheval est considéré comme un collègue et non pas comme un outil. Pour cela, le respect de son bien-être est primordial. À Landes Equicie, les chevaux vivent au pré en troupeau avec un libre accès au foin, à l’eau et à un abri. Cette vie en troupeau est essentielle afin qu’ils gardent leurs comportements de chevaux naturels et qu’ils offrent une palette de réactions qui permettent à l’équicien de décoder les états intérieurs des bénéficiaires par effet miroir.

La relation du cheval à l’homme doit également être positive du point de vue du cheval. Il est travaillé en amont des séances afin de pouvoir, comme tout sportif, maintenir une forme physique et musculaire, développer de nouvelles compétences (rênes longues, différents montoirs, ...) et être préparé à rencontrer toutes sortes de public (fauteuils roulants, personnes qui courent, qui crient, béquilles et autres accessoires). Ce travail est adapté à la personnalité de chaque cheval en renforcement positif primaire (répond à un besoin inné : carottes par exemple) ou secondaire (a été appris par le cheval comme positif : "oui", gratouilles).